Promotion de la parité et l’égalité des chances pour un meilleur positionnement de la femme

La parité et l’égalité des chances restent toujours un sujet de débat à bâton rompu tant dans les sociétés occidentales que dans les sociétés africaines. Toutefois force est de constater que la réalité des pays en voie de développements est tout autre car le sujet est abordé avec beaucoup de contreverses. Pour ce qui est du contexte burkinabé il faut noter que la loi sur le quota genre a été votée pour faire de la parité et de l’égalité une réalité, mais le paradoxe est que la loi existe de façon institutionnelle et non de façon pratique, la loi fait également objet de critique diverses au sein même des élus dans le parlement burkinabé. Avant de décrire le schéma de notre analyse sur la thématique, il convient pour nous de préciser que la parité veut que chaque sexe soit représenté à égalité dans les institutions. C’est un instrument au service de l’égalité, qui consiste à assurer l’accès des femmes et des hommes aux mêmes opportunités, droits, occasions de choisir, conditions matérielles tout en respectant leurs spécificités. Dans les mouvements qui suivront nous traiterons d’abord des moyens nécessaires de promotions de la parité et de l’égalité des chances. Ensuite nous évoquerons les difficultés liées à la promotion de la parité et de l’égalité des chances .Enfin quelques recommandations pour une meilleure prise en compte de la parité et de l’égalité des chances.

✓Moyens de promotions de la parité et de l’égalité des chances
Il semble important de situer le contexte de la parité et de l’égalité avant de proposer des actions de promotions. Au XIXe siècle, les premières mesures adoptées pour encadrer le travail féminin ont d’abord été des mesures protectrices. Les femmes étant d’abord considérées comme des mères, la loi visait a protéger la mère au travail .Ainsi la loi du 2 novembre 1892 limite la durée du travail des femmes à onze heures par jour et leur interdit le travail de nuit dans l’industrie. D’autres mesures seront ensuite prises pour protéger la grossesse. Cette législation spécifique aux femmes entretient aussi une image de la femme fragile et toujours potentiellement enceinte. Apres la seconde guerre mondiale, l’objet de la législation n’est plus de protéger mais de garantir l’égalité des droits entre les femmes et les hommes. Apres le préambule de la constitution de 1946, la loi du 22 décembre 1972 pose le principe de l’égalité de rémunération pour un même travail ou un travail de valeur égale.(fil d’Ariane du 10 février 2022 quotidien français) Les bases législatives citées ci-dessus montre clairement les efforts de promotions de la parité et de l’égalité des chances. Pour promouvoir de façon efficace la parité et l’égalité des chances il faut mettre en place des approches pédagogiques alternatives et innovantes qui luttent contre le décrochage scolaire(renforcement de l’apprentissage du langage oral dans les crèches puis à l’école et au collège, pédagogies alternatives et innovantes mixités sociales, parcours de réussite alternatif comme apprentissage)Comme autres actions concrètes il faut donner les mêmes chances aux femmes qu’aux hommes dans les recrutement, garantir à tous et à toutes un accès égal à la formation professionnelle, lever les frein à l’ascension professionnelle des femmes.

✓Difficultés liées à la promotion de la parité et de l’égalité des chances
La problématique des inégalités et disparités entre les hommes et les femmes se pose avec acuité dans le contexte africain en particulier le contexte burkinabé. En effet, presque dans tous les domaines de la politique, économique, sociale et culturelle, des inégalités et disparités flagrantes sont observées, particulièrement en défaveur des femmes. L’une des difficultés majeures reste les pesanteurs socioculturelles qui limitent les actions de promotion de la parité. Ils sont beaucoup enracinées de sorte que leurs évolutions selon certaines personnes ressemblerais à un bouleversement de l’ordre social établi par les institutions culturelles. Comme autre difficulté il faut noter le manque de confiance des femmes en elles-mêmes qui favorisent ces inégalités, les reproduisent et les maintiennent dans le temps. Mais quelles peuvent être les recommandations en la matière pour une société plus équitable et plus juste ?

✓Recommandations
Avant de proposer ces recommandations, il faut noter que la promotion de la parité et de l’égalité des chances sont des constructions sociales donc il serait très nécessaire pour le déconstruire afin de voir des résultats probants. En voici quelques recommandations :
*Instaurer des modules sur la promotion de la parité et l’égalité des chances dans les établissements d’enseignement primaire, secondaire et supérieurs ;
*Créer des associations de promotion de la parité et de l’égalité des chances composées de femmes et d’hommes ;
*Aller à la rencontre des structures ou institutions qui sont très avancées dans la promotion de la parité et de l’égalité des chances pour des partages d’expériences ;

*Faire des émissions radiophoniques interactives dans les langues locales sur la promotion de la parité et de l’égalité des chances ;
*Faire des campagnes de sensibilisations de grande envergure sur l’ensemble du territoire en langues locales avec des théâtres fora.

Pour conclure il faut noter que la promotion de la parité et de l’égalité des chances est un instrument de changement social pour impulser le développement inclusif dans nos sociétés. Toutefois il faut également reconnaitre que malgré les efforts dans la promotion de la parité et de l’égalité des chances, il reste toujours de la résistance face aux mœurs et aux us et coutumes qui freinent l’élan de cette promotion de la parité et de l’égalité des chances. La solution ne serait-il pas dans la maxime de feu Nelson Mandela lorsqu’il affirmait que : « L’éducation est l’arme la plus puissante qui puisse changer le monde ? »
NAON DJENEBA

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